Fluid Time / Krystyna Ziach 2021-2023

Time, considered metaphorically as a fluid element in perpetual movement, is the starting point for this series. The leitmotif Krystyna Ziach uses is rusty iron, which serves as the metaphorical carrier of the ‘fluidity’ of the flow of time and of transience. This photo series, which is largely based on photographs from Ziach’s earliest youth, has a strongly autobiographical nature. Each photo with its moment frozen in time constitutes a kind of time capsule. The photos used have been removed from their context as carriers of a certain identity. The work is about the vulnerability of human beings and feelings, about transience and isolation. Ziach took a number of photos from her archive as a starting point and multiplied them, as it were ‘endlessly’, to suggest infinity and the perpetuity of time in which the personal seems to disappear.The placement of rusty sheets of iron in front of the faces and images of people, constitutes as it were, a seemingly insurmountable barrier evoked by time. In the series the elapsing of time is emphasized in yet another way: nature in the form of a yellowing weeping willow, a close-up of pores on the back of a human body and a closed curtain, all of them positioned beside rusty sheets of iron. Ziach used photographs of her own face situated between rusty sheets and in one of them water streams down her face, which again underlines the ephemerality of existence. We all have memories – and photos – of our school days which will forever continue to play an important part in our lives. In the series Fluid Time, the rusty sheets of iron seem to make school days forever inaccessible. The decaptych Fluid Time I shows that it is impossible to photograph the same cloudscape several times, because everything remains in perpetual movement. For Krystyna Ziach the series Fluid Time is an imaginary journey through time, a form of personal archeology, a confrontation with the past and a reflection on transience. Opposites such as individual/collective and anonymous/personal play a part in this series as well. On closer consideration, Ziach also tried to visualize the more general, collective store of images and memories, thus creating an interaction between individual and collective memory.
Translation: Hanny Keulers

Le temps, vu métaphoriquement comme un élément fluide en mouvement perpétuel, est le point de départ de cette série. Le leitmotiv utilisé par Krystyna Ziach est le fer rouillé, qui sert comme porteur métaphorique de la ‘fluidité’ du cours du temps et de l’éphémère.Cette série de photos, basée en grande partie sur des photos de la plus tendre enfance de Ziach, a un caractère fortement autobiographique. Chaque photo avec son instant figé dans le temps, constitue une espèce de capsule du temps. Les photos utilisées ont été ôtées de leur contexte comme porteurs d’une certaine identité. L’œuvre traite de la vulnérabilité des êtres humains et des sentiments, de l’éphémère et de l’isolement.
Ziach a pris un nombre de photos de ses archives comme point de départ et les a multipliées pour ainsi dire ‘infiniment’, afin de suggérer l’infinité et la perpétuité du temps qui semble absorber ce qui est personnel. Le positionnement de plats en fer rouillé devant les visages et images des personnes, constitue pour ainsi dire une barrière, apparemment infranchissable, évoquée par le temps. Dans la série l’écoulement du temps est souligné encore d’une autre façon : la nature sous la forme d’un saule pleureur jaunissant, le gros plan des pores sur le dos d’un corps humain et le rideau fermé, tous positionnés à côté de plats en fer rouillé. Ziach a utilisé des photos de son propre visage situé entre des plats rouillés ; dans une de ces photos, l’eau coule le long de son visage, ce qui de nouveau souligne l’éphémère de l’existence.
Nous avons tous des souvenirs – et des photos – de nos années de scolarité qui continueront à jouer un rôle important durant notre vie. Dans la série Fluid Time les plats de fer rouillés semble rendre la scolarité inaccessible pour toujours.
Le décaptique Fluid Time I montre qu’il est impossible de photographier le même ciel nuageux plusieurs fois, parce que tout reste en mouvement perpétuel.
Pour Krystyna Ziach la série Fluid Time est un voyage imaginaire à travers le temps, une sorte d’archéologie personnelle, une confrontation avec le passé et une réflexion sur l’éphémère. Les oppositions telles que l’individuel/le collectif et l’anonyme/ le personnel jouent également un rôle dans cette série. A la réflexion pourtant, Ziach essaie aussi de rendre visible le stock collectif d’images et de souvenirs plus communs, ce qui crée une interaction entre la réminiscence individuelle et collective.